Six ancêtres unis par les liens sacrés du mariage

En terme de famille recomposée, l'époque contemporaine n'a rien inventé. Il n'est qu'a observer cet exemple de mes ancêtres du XVIIIe siècle dans la paroisse de la Rouxière (44).

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Charles GAUDICHON, né vers 1701, convole en premières noces avec Angélique BOCÉ, de deux ans sa cadette, le 12/01/1723 à La Rouxière. Ils auront au moins neuf enfants. Je descends trois fois de ce couple, autrement dit, ils apparaissent à trois reprises dans mon ascendance et forment donc ce que le jargon généalogique appelle des implexes. En ce XVIIIe siècle, l'espérance de vie ne permet pas à la majorité des couples de fêter leurs noces d'or. Mais vous verrez en poursuivant la lecture de cet article que le destin peut s'en charger autrement.

Charles part le premier, en 1749. Angélique, en veuve éplorée mais surtout en mère avertie puisqu'il lui reste encore quelques enfants à nourrir, épouse François RABJEAU le 19/01/1751 à La Rouxière. Je ne connais pas d'enfant issu de ce couple ; auraient-ils pu seulement pourvoir à leurs besoins s'il n'y avait pas eu ceux du premier mariage d'Angélique ? Mais plus sérieusement, à 48 ans, Angélique était entrée dans la tranche d'âge des grossesses rares. Là aussi le destin se chargera malgré cela de donner à Angélique et François une descendance commune.

Angélique se fait vieille et Dieu la rappelle à lui le 05/12/1771 à la Rouxière pour rejoindre son défunt premier époux. François connait à son tour le veuvage. Mais il n'est pas homme à se laisser abattre. Si les enfants d'Angélique et Charles sont probablement tous adultes, il lui faut trouver une nouvelle épouse pour entretenir le ménage pendant qu'il travaille aux champs. Il jette son dévolu (ou on lui indique un parti à prendre) en la personne d'Anne PLOQUIN âgée tout au plus d'un petite trentaine d'année. Et bien qu'à cela ne tienne, le 12/01/1773, à la date où Charles et Angélique auraient dû fêter leurs 50 ans de mariage, François épouse Anne, à la Rouxière. De leur union naîtera au moins un fils dont je descends (une seule fois).

François, la vie bien remplie, quitte ce monde quelque part entre 1779 et 1791. Anne PLOQUIN, cherche un nouveau mari. Cela tombe bien, Julien VOISINE (quatre fois mon ancêtre) vient justement de perdre sa première épouse et mère de ses huit enfants, Jeanne MOREAU. La petite dernière de Julien à 5 ans, il faut s'en occuper ainsi que de ces frères et sœurs encore mineurs. Julien et Anne, aux alentours de la cinquantaine, se marient donc, toujours à La Rouxière, le 01/02/1791, scellant ainsi un enchaînement de quatre unions (cinq en comptant celui de Julien et Jeanne) qui s'achèvera avec la disparition mystérieuse de Julien quelque part entre 1799 et 1805.

Revenons en épilogue sur François et Angélique qui, souvenez-vous, n'ont pas eu d'enfant. La petite-fille d'Angélique et Charles épousera le fils de François et Anne en 1801. Ils donneront à François et Angélique respectivement un petit-fils et un arrière-petit-fils en commun prénommé Charles comme son arrière grand-père maternel. De même, si Julien et Anne n'étaient plus en âge de procréer, c'est par le fils de la petite dernière de Julien que leur descendance commune viendra. En effet, il épousera la fille du Charles sussité et de leur union naîtera, entre autre, Marie COURAUD. Marie a donc pour ancêtres les six protagonistes du début de cette histoire. Trois de mes arrières arrières grands-parents paternels (dont Marie) descendent de Charles, Angélique, François, Anne, Julien et Jeanne, et c'est donc également mon cas. Le plus surprenant c'est que jusqu'à Marie COURAUD, on ne constate aucune consanguinité.

2 commentaires

  • Votre site est très intéressant.
    Pour information des voisines sont issues de la commune de vritz.
    Cordialement
    Olivier VOISINE-BORDEAUX MONTRIEUX
  • Bonjour,
     
    Nous sommes donc cousins (éloignés) puisque François Rabjeau et anne Ploquin aini que Gauduchon Pierre et Deniau Jeanne sont mes ancêtres ^-^

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